Samedi 19 janvier 2013
Le 19 janvier 2013, dans le cadre de l’exposition Histories From Below, j’ai proposé une conférence-performance intitulé : La Contre visite.
Au cours de cette conférence à l’espace YGrec, je suis revenu – entre autres – sur mon travail de documentation et de détournement des différents contextes de travail dans lesquels j’ai pu être amené à travailler. Les archives que j’ai accumulées tout au long de ma « carrière déviante » au travail m’ont servies à présenter mon parcours professionnel et à situer l’approche particulière que j’ai de ce sujet.
Aussi, après cette conférence, j’ai proposé au public une contre-visite dans le laboratoire photographique où j’ai travaillé comme opérateur-tireur sur mini-lab FUJI Frontier 390 et 375 entre janvier et juillet 2006. Il se trouve que ce laboratoire-usine, propriété du groupe Fotovista[1], est aujourd’hui reconvertie en une galerie d’art qui abrite la fondation de mon ancien patron : Rosenblum Collection and Friends (diaporama du chantier de construction sur le site de la fondation).
Pour l’occasion, je me suis donc transformé en guide “touristique” et j’ai organisé une contre-visite dans cet espace d’art (ancien laboratoire-usine) situé au 183 rue du Chevaleret à Paris, c’est à dire à deux pas de l’espace YGrec lui même situé au 20 de la rue Louise Weiss. Pour réactiver la mémoire de ce lieu et pour accompagner les commentaires de mes souvenirs, je me suis servie d’un projecteur portatif pour diffuser sur les murs de cette galerie, les images de travail que j’ai prélevé à l’époque où je travaillais dans ce même lieu. La vidéo que vous pouvez voir ci-dessous présente les images que j’ai projeté sur les murs de la galerie. Pour la plupart des prises de vues, la caméra était cachée dans une boite à laquelle j’ai percé un trou.
La dernière vidéo présentée intitulé 25 gestes d’usine, je l’ai réalisée à Prague c’est-à-dire plusieurs mois après avoir fini de travailler dans ce même laboratoire-usine. C’est un film sur la mémoire du corps, la mémoire des gestes incorporée : Pointer, enfiler un gant, trier et agrafer les impressions des fichiers numériques (pour tracer les photos des clients), lancer les fichiers numériques .dat sur les process et sur les quatres minilab’s, déballer une nouvelle palette de papier photo (Fuji 210, 125,…), alimenter en papiers photos les 4 minilab Frontier,…
[1] Le groupe Fotovista comprend entre autre : la société Pixmania (qu’on ne présente plus), Primaphot (activité de prise de vues dans les maternités), Studio national (pour laquelle j’ai aussi travaillé en 2002 comme photographe scolaire et qui a une activité de prise de vues dans les Maternelles, Écoles, Collèges et Lycées), myPix.com (qui se veut le leader Européen du tirage photographique sur Internet), etc.
La Contre visite suivie de 25 gestes d’usine
L’origine du monde objectivée, Pixmania, janvier – juillet 2006
Chargement d’une cassette dans la chambre noire, PIXMANIA, Janvier 2006.
Chargement d’une K7 dans un mini-lab, PIXMANIA, Janvier 2006.